Joue-moi encore, 8

Publié le par Louis Racine

Joue-moi encore, 8

 

J’ai hurlé, non de douleur imaginaire, mais de peur bien concrète et solidement installée dans la chambre où le gros porc, furieux d’avoir été réveillé, s’était mis à m’engueuler comme du poisson pourri (oui, c’est un animal omnivore). Je n’écoutais pas ce qu’il me disait, trop occupé à me convaincre que nous étions seuls et à débander gentiment. J’avais à peine bouclé ce programme que tout a été remis en question. Une infirmière a surgi, qui n’a éjecté Blanche Prével de mon esprit que pour affoler davantage mes sens, de sorte que je n’eusse rien pu articuler d’intelligible si mon voisin n’avait obligeamment pris les devants. C’est moi qui vous ai sonnée, ma beauté, il a fait. On peut pas roupiller tranquille avec ce petit pédé, et moi j’ai besoin de repos. Ou vous le changez de chambre, ou vous me l’assommez comme il faut. C’est dommage que je suis cloué au pieu, je lui aurais fait voir du pays à lui décoller les mirettes au petit trou du cul.

« Vous pourriez nous le refaire en vers ? » j’ai dit.

Non, je n’ai rien dit, je vous l’ai dit. Mais maintenant je sais ce que j’aurais dû dire. Du reste, j’avais plus envie d’agir que de discourir. Or j’étais un tant soit peu limité dans mes mouvements. Je me demande parfois si le langage n’est pas né d’un handicap. Que des handicapés aient inventé l’humanité, c’est une idée que je ne crois pas particulièrement répandue, pourtant ça en aiderait certains, des deux côtés. Les uns à se sentir moins minables, les autres à être moins cons.

Ne croyez pas que j’avais retrouvé toute mon agilité mentale. Quand je retourne dans cette chambre, je ne vois qu’un gros porc, un mollusque pas frais (ou un petit cochon ?) et une jeune fille ravissante qui a plutôt envie d’échapper à ces deux connards que d’en ravir aucun.

De fait, elle ne s’est pas éternisée. J’ai eu droit à ma dose de tranquillisant, mon cothurne s’est rendormi, bercé par ses ronflements j’en ai bientôt fait autant.

Quand je me suis réveillé, j’ai failli rééditer le coup du hurlement. Devinez qui était là debout devant moi ?

Blanche Prével, oui. Habillée, cette fois. Elle portait le même manteau caramel et le même bonnet de laine que lors de notre première rencontre, la dernière aussi, exact.

Je ne comprends pas comment j’ai pu retenir mon cri. Je devais être encore abruti par les médicaments. J’ai voulu regarder l’heure à ma montre, bref, bref. Le lit voisin était vide, mais les affaires du gros porc trônaient toujours là. On avait dû l’emmener pour des examens ou des soins. Sur ma table on avait déposé des biscuits, une barquette de confiture et une petite cuillère. On m’avait laissé dormir, mais je ne louperais pas totalement le petit déjeuner.

Blanche me regardait sans rien dire, les mains posées sur la barre transversale au pied de mon lit.

« Bonjour, j’ai fait ; et bonne année en retard, désolé.

– Bonjour. C’est drôle comme chaque fois que nous voyons vous êtes mal en point.

– Si vous préférez la compagnie de gens en pleine forme, faut changer de métier. Vous savez quoi ? J’ai rêvé de vous cette nuit.

– Sans doute parce que vous ne donniez pas cher de votre peau. Et que votre vitalité a été la plus forte.

– Qu’est-ce qui me dit que je ne suis pas encore en train de rêver ?

– Rien du tout, comme pour moi. N’importe, continuons.

– J’ai voulu vous appeler, et puis j’ai été débordé. Comment va Géraldine ? Elle était au lycée hier ?

– Je suppose que oui. Aux dernières nouvelles, elle allait le mieux possible dans sa situation, malgré les séquelles. »

À ce mot j’ai senti mon périnée se contracter.

« Elle est défigurée, c’est ça ? »

Elle a eu un sourire indescriptible, plein de malice et de bienveillance.

« Pas autant que vous. »

Puis son visage s’est assombri – oh ! légèrement.

« Non, je pensais à sa surdité. Une musicienne comme elle. Quel dommage.

– Elle est musicienne ?

– Vous avez raison, pas de défaitisme. Elle l’est et le restera. Elle joue de la flûte. Depuis l’âge de huit ans. Vous ne la connaissez pas si bien, finalement.

– Je ne demande qu’à rattraper mon retard.

– En sautant par-dessus les obstacles ? »

Une musicienne qui devient sourde. Ça m’a rappelé la vieille demoiselle Caulataille. J’ai vu son oiseau-sonnette battant des ailes au plafond. Vite, chasser cette image ! Déjà des anneaux de fer se resserraient autour de mes poumons.

« Quelle heure il est ?

– Neuf heures.

– C’est trop tôt pour les visites. Vous êtes venue vous ravitailler ? Ou simplement me mettre en boîte ? Comment vous avez su ? »

Elle n’aimait toujours pas les jeux de mots désastreux. Elle me le signifiait d’un froncement de nez, quand une infirmière est entrée, une autre que celle de la nuit. Elles se sont claqué la bise.

« Alors ? » a fait l’infirmière.

« C’est bien lui », a dit Blanche.

Le duo me contemplait en souriant.

J’aurais pu continuer à me croire en plein rêve, mais je me suis dit que les choses devaient s’expliquer rationnellement. Même le fait que Blanche connût mon nom. Car pour avoir débarqué dans ma chambre, il fallait qu’elle le connût. De toute façon j’avais décidé de me laisser porter par les événements. En attendant d’avoir recouvré mes facultés intellectuelles, c’était le meilleur parti à prendre.

Ça n’interdisait pas les coups de sonde, et j’avais hâte que l’infirmière s’en aille. Cependant, par un mélange de politesse et d’indiscrétion, je lui ai demandé ce qu’était devenu mon voisin. Elle a hésité, m’a parlé de mauvaise surprise, avec sur les traits une expression éloquente sans doute pour les initiés – et le regard qu’elle a glissé à Banche a eu l’air de la renseigner suffisamment. Puis elle nous a laissés seuls.

Aussitôt j’ai enchaîné :

« J’ai toujours votre carte de visite. »

En même temps, il me revenait que je ne savais plus où je l’avais mise.

« Merci. Je ne veux pas croire que ce soit de l’avoir perdue qui vous ait empêché de me contacter.

– Pourquoi vous me l’avez donnée ?

– Pour pouvoir vous aider quand vous le souhaiteriez. »

Ses yeux, ses incroyables yeux bleus avaient gagné en éclat. Ça y est, je me suis dit, c’est reparti. Mais l’intensité même de l’instant – ou son ambiguïté – en prouvait la réalité. Machinalement, j’ai avancé la main, comme pour prendre la sienne ou pour toucher son manteau. L’atmosphère de la chambre a frémi. Je me suis contenté de conclure mon geste par un mouvement de doigts qui pouvait passer pour un remerciement. Toute mon angoisse s’était retirée de mon corps, avait reflué loin, j’étais une plage à marée basse et des oiseaux libres comme l’air survolaient l’horizon.

« Je n’ai même pas eu besoin de vous appeler, apparemment.

– Je vais tout vous expliquer. »

Elle a approché une chaise de mon chevet, s’est assise.

Ce n’est pas du désir que je sentais monter en moi, c’était bien plus affolant et apaisant à la fois. J’avais honte de mon rêve de la nuit, sans pourtant le regretter, au contraire : il soulignait indirectement toute mon attirance pour Géraldine, il me révélait à quel point j’aimais cette fille et à quel point coucher avec elle avait chance de me combler en nous comblant tous deux. Et, pendant que la tante me parlait, je songeais à la nièce. Mais rassurez-vous, j’ai bien tout suivi, et je vais pouvoir vous en faire profiter.

Sans vouloir abuser des opportunités locales, je vous propose une piqûre de rappel.

Géraldine pendant les vacances de Noël avait bossé comme stagiaire chez sa tante, qui malgré un interdit tombé du reste en désuétude exerçait la profession de croquemort. Passons sur les motivations de ma copine, une fille en tous points originale. Quant à la tante en question, Blanche Prével, je la connaissais pour l’avoir rencontrée par hasard, dans le métro, et c’est à cette circonstance qu’elle faisait allusion tout à l’heure. Géraldine lui avait parlé de moi, pas seulement à cause de la coïncidence, peu banale il est vrai, mais aussi parce que, selon la tante, elle m’appréciait beaucoup. Mais il y avait encore autre chose. Pesant soigneusement chacun de ses mots, Blanche a tenu à m’apprendre que sa nièce, d’habitude plutôt sereine et confiante, ce que certains prenaient pour de l’insouciance voire de la frivolité, s’inquiétait pour moi : j’étais en danger. Or Blanche elle-même en avait eu l’intuition, d’où la carte de visite.

Ce qui nourrissait les craintes de Géraldine, c’était tout ce qui avait pu se dire de mon implication dans le meurtre de ma logeuse et celui d’Isabelle. Elle m’avait d’emblée cru innocent du second comme du premier, mais celui-là n’était toujours pas élucidé et ma réhabilitation dans l’affaire Rondeau n’avait jamais fait l’objet d’une démarche officielle, pas même au bahut, où d’ailleurs Géraldine n’avait pas remis les pieds depuis la rentrée – sauf la veille, peut-être ? Loin d’entamer ses convictions, la rumeur avait accru sa sympathie pour moi, et c’est aussi pour me témoigner sa solidarité qu’elle avait pris soin de m’informer du sort d’Isabelle. Force est de reconnaître que sans elle je l’aurais ignoré jusqu’à la reprise des cours. Même Douvenou n’avait pas jugé utile de m’appeler.

Mon coup de fil chez Géraldine le 31 décembre (vous vous souvenez, j’étais tombé sur son père, puis tout éberlué j’avais entendu le commissaire lui succéder) avait confirmé mon intérêt pour elle, et renforcé celui de Blanche pour moi.

Enfin, j’étais allé voir ma copine à l’hôpital, où je m’étais étonné pour ne pas dire scandalisé de ne trouver personne de sa famille. Blanche m’a expliqué pourquoi : ses parents étaient divorcés, sa mère était partie vivre à l’étranger et son père avait des horaires très contraignants. Cela dit, il s’était bel et bien rendu à l’hosto, comme elle-même d’ailleurs, et plusieurs fois, et on aurait pu se rencontrer là-bas.

Au passage, comme je ne connaissais encore de ce père que le son de sa voix, j’ai demandé à Blanche si elle savait quel parfum ou quelle eau de toilette il utilisait. La question l’a intriguée, naturellement, mais elle y a répondu avec son obligeance coutumière, tout en souriant à demi. Philippe n’était pas du genre à se pomponner. En échange de cette précieuse information, j’ai dû m’expliquer. J’ai joué franc jeu. Après tout, si Blanche voulait m’aider, elle pouvait le faire en me renseignant sur Géraldine, son histoire, ses mœurs, ses fréquentations. Je lui ai donc parlé de Maurice. C’est tout juste si je n’espérais pas qu’elle s’écrie : Derambure, mais c’est une vieille connaissance ! Bon, il ne s’est rien produit de tel, mais elle a enregistré la requête, après que j’ai eu tenté de lui décrire le parfum révélateur.

Ma visite à Lariboisière avait d’autant plus durablement marqué les esprits qu’elle avait occasionné une certaine agitation dans le service et s’était conclue par le décès du planton censé veiller sur la sécurité de la patiente. Bref, Blanche n’avait pas manqué de réagir quand elle avait découvert que l’hôpital Saint-Louis, où elle se rendait pour raisons professionnelles, venait d’admettre un godelureau portant mon nom. Lequel n’est pas si répandu. Avec l’accord de l’infirmière, une amie, elle avait poussé jusqu’à ma chambre pour se rendre compte si c’était bien moi.

Voilà. Vous savez tout, ou presque. Ma parole d’honneur, ce que je vous cache – malgré moi –, sur le moment je l’ignorais.

En me quittant, Blanche a déposé un baiser sur mon front. J’ai trouvé ça merveilleusement approprié, d’une folle intimité, en quelque sorte, mais vécue dans une dimension supérieure. Aucun rapport avec une autre forme de rapport. J’ai rêvé quelque temps, d’un rêve éveillé, conscient, fructueux – mes facultés me revenaient peu à peu, dont celle de gamberger sans délirer ni m’angoisser –, puis j’ai reçu la visite de l’aréopage plus haut mentionné, ce professeur vedette entouré de ses admiratrices et admirateurs, brusquement j’ai trouvé qui ça m’évoquait : Graindorge, et j’ai réussi à me détourner de cette pensée trop liée au souvenir d’Isabelle, bref, sur un dernier « Vous avez eu beaucoup de chance » l’aréopage est parti, moi-même j’allais bientôt sortir, on est venu me dire de commencer à me préparer, j’étais regonflé à bloc.

 

 

Sortir, ça voulait dire rentrer à Clichy. Je trouverais ma mère à la maison, puisqu’elle était sans emploi et modérément décidée à en chercher un. Passé l’inévitable sermon (ce n’était pas tout de m’avoir engueulé au téléphone, il faudrait qu’elle remette ça, convaincue ou non par mon histoire de BA), je me dépêcherais de contacter le commissaire. Je ne savais pas encore ce que je lui dirais concernant son frangin, mais j’essaierais de tirer l’affaire au clair, et aussi je lui parlerais de la gare Montparnasse et de la gare de Lyon. L’entrevue avec Blanche m’avait remis en selle, j’avais le vent en poupe, j’étais prêt à remonter au créneau et tant pis pour la cohérence des images.

Ainsi cogitais-je quand on a ramené le gros porc dans son lit. Il semblait très diminué. Pas moins volumineux, non, au contraire, mais abattu, flasque, nauséabond. Comme l’infirmière désormais me savait relativement proche de Blanche, elle m’a rencardé spontanément sur son état. Elle s’était penchée sur moi et me parlait à l’oreille, ce qu’elle me disait me distrayant efficacement du spectacle de ses seins en liberté sous sa blouse.

Le gros porc allait mourir. On lui avait trouvé une tumeur énorme. Oubliée, la fracture du coccyx. Du coup on allait le changer de service dans l’après-midi. Pas pour le soigner, pas vraiment, vu l’évolution du cancer, mais pour pouvoir mieux s’occuper de lui. Au fait, il ne savait rien. Pas la peine.

Elle est partie, et je me suis retrouvé comme un con avec le mourant. Il me boudait ostensiblement, mais je ne lui en voulais pas.

J’avais l’esprit assez alerte maintenant pour me réciter mon Odyssée, je n’avais hélas pas pensé à mettre dans mon cartable le bouquin offert par Paula, pas plus que la photocopie que m’avait donnée Rémi, pas plus que mon Laforgue, je me suis juré d’avoir tout ça en permanence sur moi dorénavant, ne serait-ce que dans les poches de mon manteau, lequel était resté au nettoyage à Clichy, m’obligeant à porter cette veste moins chaude et surtout plus fragile, putain, quand la matouze verrait le travail, bon, l’hiver était clément cette année-là, etc., voyez comme je tuais le temps pendant que le temps nous tuait mon voisin et moi, lui beaucoup plus vite, la porte s’est ouverte et j’ai cru qu’on venait me chercher, j’apprendrais par la suite que l’ambulancier avait eu un accident et que ma sortie était reportée de quelques heures, on était désolé pour moi, enfin l’avantage c’est que j’aurais mangé, j’ai remercié avec effusion, tu parles, non, ce n’était pas moi qu’on venait voir, c’était le gros porc.

Au pied de son lit se tenait un type d’environ mon âge, et qui paraissait le double. Aussi sec et maigre que son vis-à-vis était adipeux et bouffi. Mais ce qui m’a frappé c’est son attitude. Son corps était constamment agité de petits soubresauts. On aurait dit qu’il s’attendait à tout moment à recevoir une décharge électrique, s’il n’était pas en train de s’en prendre une. Comprenez donc « au pied du lit se tenait » au sens fort : il s’agrippait à la barre, ses mains tremblaient moins cependant que le reste, sans cesse parcouru d’ondes douloureuses. Et, curieusement, contrastant avec ce secouement ininterrompu, son visage demeurait figé dans une épouvantable grimace.

Et le gros porc, pendant ce temps ?

Il ricanait. Sans joie. À tel point qu’on eût pu croire qu’il pleurnichait. Mais c’était un ricanement, c’est sûr. Et ça m’a fait flipper. J’en ai encore des frissons et des nausées.

A commencé alors un dialogue de cauchemar. Non : l’entrecroisement de deux monologues, chacun des acteurs redisant indéfiniment la même chose et se souciant peu d’être compris de l’autre, tandis que l’inintelligibilité de leurs propos trouvait une forme de compensation dans ce caractère obsessionnel ; en plus, j’ai de l’oreille, jugez-en :

« Il est venu le petit pédé, disait le gros porc, il est venu tortiller des fesses, il va voir ce qu’il va prendre quand je serai tiré d’affaire.

– Tu vas crever, disait l’autre, t’es tout pourri, t’es fini, je t’ai eu, c’est moi qui t’ai eu, tu m’auras plus, c’est moi qui t’ai cassé le cul. »

Comme ça tout le temps.

J’ai bien pensé à me boucher les oreilles, à sonner pour qu’on vienne me délivrer ou encore à faire taire moi-même les orateurs, mais je me suis laissé fasciner par ce mélange de haine et d’abjection, jusqu’à son atroce paroxysme, accrochez-vous.

La porte s’est enfin ouverte et l’infirmière est entrée. C’est là que j’ai compris. Une noire illumination. Si le jeune mec savait – il savait, c’était évident –, c’est qu’il était de la famille, de la famille proche. Avant même que l’infirmière le salue en l’appelant par son nom, j’étais fixé sur son lien de parenté avec le gros porc, son père.

Pourquoi je vous raconte ça ? Pour m’en débarrasser, probable. Pas sûr que ça fonctionne. Pire, je crains de multiplier l’horreur en vous l’infligeant inutilement. Toujours est-il que cette scène m’a marqué. Elle m’a donné envie aussi d’œuvrer pour plus de bonheur ou moins de malheur, comme vous voudrez, qu’il s’agisse des autres ou de moi.

L’infirmière m’a dit pour l’ambulancier, puis sous un quelconque prétexte elle a mis le fils dehors, De toute façon, il a dit, il avait fini. Elle est restée un moment après son départ, m’aidant à supporter les prolongations paternelles.

La porte s’est ouverte une fois de plus. Le déjeuner ? Un repentir du fiston ? Une autre visite, malgré l’heure tardive ?

C’était Axel.

« Bonjour ! » il a lancé. « Alors, Norbert, qu’est-ce que ça veut dire ? Vous êtes encore là ? Je vous embarque !

– Eh oh, a fait l’infirmière, révoltée par tant de culot mais manifestement sous le charme, ça ne se fait pas comme ça. »

Comme pour l’approuver, le gros porc a eu un grand mouvement de buste et s’est immobilisé dans une position grotesque. On aurait dit un dindon se rengorgeant avant de livrer l’assaut final. Ses yeux semblaient vouloir jaillir de leurs orbites. Puis il est retombé sur ses oreillers. Il était mort.

 

(À suivre.)

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Épilogue

 

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