Tais-toi quand tu parles, 1

Publié le par Louis Racine

Tais-toi quand tu parles, 1

 

S’il y en a parmi vous qui, ayant suivi jusqu’ici le récit de mes aventures, m’accordent quelque chance d’obtenir gain de cause dans l’affaire qui m’oppose à tous mes proches, Carmen exceptée, je les en remercie. Mais la même gratitude me pousse à les détromper immédiatement. Les choses ont mal tourné, comme une lecture plus attentive leur eût permis de le deviner, et comme je le pressentais au fond de moi. Ce que j’étais loin d’imaginer, c’est d’où surgiraient les principaux obstacles.

Et puis gain de cause dans l’affaire ! Quel gain, quelle cause, quelle affaire ? Qu’avais-je en tête, quelles idées, quels projets, quels espoirs ? Étais-je seulement capable d’apprécier ma situation ? Aujourd’hui encore je n’en ai qu’une vision partielle et certains enchaînements, certains mécanismes m’échappent. Écrire m’aidera peut-être à les mettre au jour.

En tout cas le temps dont je disposais pour élaborer ma stratégie a fondu en même temps que mon optimisme et, à ce qu’il me semblait, mes ressources intellectuelles. Et ce n’est pas le prétendu repas qu’on m’a servi tiède à onze heures et demie qui a pu remonter le bonhomme et son moral. J’ai fini par décider que la meilleure chose à faire pour me préparer au combat était de me reposer. Alors j’ai tâché de me détendre, mais ça non plus ce n’était pas facile, et je commençais tout juste à espérer y arriver quand on est venu me dire que ma famille était là.

Vous avez bien entendu : ma famille. Oh putain ! Tout d’un coup j’ai vu la matouze et ma frangine au pied de mon lit, avec le cousin Bourzeix dans le rôle du chauffeur, et le cri qui précède vous l’avez bien entendu aussi, je n’ai pas cherché à le retenir. L’infirmière a cru à une démonstration de joie, on pose les diagnostics qu’on peut. Soulagé ? elle a dit. J’ai hoché la tête et réclamé un verre d’eau, dans un sanglot qu’elle a pris pour ce qu’il n’était pas. Boire m’a aidé à recouvrer assez de lucidité pour concevoir ce qu’il y eût eu d’absurde à faire manquer le collège à ma sœur, fût-ce un mercredi matin, quant au cousin Bourzeix malgré tout ce qu’on peut dire de sa paresse il bossait à l’époque.

Je n’ai pas eu le temps de m’interroger davantage sur la composition du groupe qui allait débarquer dans ma chambre. En plus de celle de la matouze, j’ai reconnu la voix de Jules, et aussi une autre, je vous laisse deviner.

Ben tiens ! s’ils n’avaient été que deux on m’aurait annoncé mes parents. Méprise sur méprise, en les voyant ensemble on avait dû croire que Jeanne était ma grande sœur. En fait ils s’étaient trouvés en même temps à l’accueil à demander après moi.

Jeanne ! Ma bonne fée ! Des trois, c’est elle que j’ai eu le plus de plaisir à revoir, et je me serais aisément passé de la présence des autres, qui n’ont pu l’ignorer.

« Je te laisse avec tes parents, elle a fait, je venais juste voir comment tu allais et te dire combien j’étais désolée pour cette histoire de mandat. J’ai appris aussi pour Samuel. Tu devais être dans tous tes états. Et ta jambe ? »

La matouze avait l’air pincé que vous imaginez, oui, vous le faites très bien, elle n’a pas attendu que j’aie fini de rassurer Jeanne pour la raccompagner du regard jusqu’à la porte ni même qu’elle l’ait refermée derrière elle pour lancer : C’est qui cette péronnelle ? pendant que Jules feignait de consulter ma feuille de température.

« Une amie.

– Voyez-vous ça ! Et comment elle connaît Samuel ? »

Il faut vous dire que c’était le prénom du mari de ma tante Alice. Mon oncle, quoi. Cependant on ne l’appelait pas l’oncle Bourzeix, on réservait ça à son frère Roger, le père de Carmen.

Pourquoi ?

Je vous ai déjà expliqué que ma mère avait été élevée par sa sœur Alice. Quand celle-ci a épousé Samuel Bourzeix, après la guerre, il est devenu comme son beau-père. Puis ma mère s’est mariée à son tour, et très peu de temps après Alice est morte. À partir de là je ne savais pas grand-chose, sinon que le veuf était entré dans une longue dépression, s’était replié sur lui-même et vivotait dans un bled du fin fond de l’Allier. Du coup, c’est son frère Roger qui avait pris la relève. Il avait déjà trois enfants d’un premier mariage, le petit dernier, François, étant le fameux « cousin Bourzeix ». J’ignore si ces événements sont liés, mais sur ces entrefaites Roger a divorcé, avec fracas, paraît-il, d’avec sa femme, une certaine Véra, et s’est remarié avec Irène, dont il a eu une fille, Carmen, vous y êtes. Je me souviens bien de ma tante Irène, elle était géniale, tout le monde l’adorait. Malheureusement elle est morte quand Carmen avait neuf ou dix ans. On a cru que l’oncle ne s’en consolerait jamais, jusqu’à ce qu’on apprenne qu’il allait vivre en concubinage – et refaire sa vie – avec Marie-Jo. La marâtre, exact.

C’est super que vous ayez réussi à suivre. Sinon, ne vous inquiétez pas, je vous rafraîchirai la mémoire en temps opportun. Mais, avant d’affronter le conseil de famille qui doit se tenir à la Boissière, ce n’était pas plus mal de vous donner ces premiers éléments.

Maintenant excusez-moi, il faut que je réponde à la matouze.

« C’est pas le même, maman, arrête de tout ramener à toi. »

Parole imprudente. Remarquez, si elle nous avait fait une attaque c’était l’endroit idéal, il y avait tout ce qu’il fallait pour la soigner.

Jules, qui jusqu’alors m’avait juste dit bonjour, est intervenu pour préciser que l’autre Samuel, le nôtre, venait d’être interné en hôpital psychiatrique après une crise de démence.

Sacré Jules ! Toujours aussi bien informé. La matouze et lui avaient dû se tailler de belles bavettes en route. Ils étaient venus comment, au fait ?

« Tu souris ! C’est tout ce que ça te fait d’apprendre que ton oncle est chez les dingues !

– C’est pas mon oncle.

– T’as raison, c’est presque ton grand-père.

– Il nous parlait plus depuis des années. Je l’ai vu deux-trois fois. Vous êtes venus comment ?

– Eh ben ça promet cette réunion à la Boissière ! T’as vraiment le sens de la famille !

– Plus que Marie-Jo.

– Essaie pas de m’amadouer.

– En auto », a glissé Jules.

« Vous vous en êtes racheté une ?

– Oh ! modeste. Elle siérait mal à un ambassadeur digne de ce nom. »

J’ai accusé le coup, je m’étais bien douté pourtant que Jules savait. Mais aussi j’ai pu vérifier que la matouze n’était pas au courant. La preuve, elle a laissé passer l’allusion.

« C’est quoi le programme, alors ? »

Lasse de prendre à témoin un Jules plutôt impassible, ma mère en a appelé au plafond.

« Le programme ! Il croit à une partie de plaisir !

– Cela dit, a fait Jules en clignant de l’œil à mon intention, nous sommes venus directement, et je commencerais bien par manger un morceau. »

Voyez dans quelle humeur j’étais. Au lieu de m’égayer, ce discours et ce signe de connivence ont achevé de m’exaspérer. La gourmandise de Jules, sa bonhomie, tout ça s’est mis à me dégoûter. J’ai honte. Mais ce n’est pas fini.

« À moins qu’à la Boissière... ?

– Tu rêves ! »

C’est comme ça qu’on s’est retrouvés attablés dans un bistrot de Brive à savourer des croque-monsieur (oui, moi aussi, que voulez-vous, la pitance de l’hosto j’y avais à peine touché) qui valaient bien ceux de Paris quoique plus rustiques et moins chers. Entre-temps il s’était passé un truc qui va vous paraître insignifiant et ne va pas arranger votre opinion à mon égard mais vous avez compris que j’avais décidé de jouer franc jeu avec vous, peut-être pour me racheter de toutes ces années de faux-fuyants et d’entourloupes dont vous n’avez encore qu’une pâle idée.

Vous vous rappelez la Baignoire de Constant. J’avais certes été tenté une seconde de la juger ridicule, mais une forme d’admiration l’avait emporté. Il s’y mêlait un brin de jalousie. Que mon copain possédât une bagnole à son âge, c’était déjà de nature à m’émouvoir. Mais une comme celle-là, aussi originale, ça me mettait carrément en transe. Eh bien ! quand j’ai vu l’auto de Jules, la remplaçante de Pégase, je n’ai cherché ni à ravaler ni à masquer mon mépris.

Et pourtant elle aussi avait des rondeurs singulières et une robe d’une teinte inventive. Mieux, elle offrait aux passagers encore plus de confort visuel, ce qui eût dû lui gagner ma sympathie de claustrophobe. Au lieu de ça, je me suis définitivement drapé dans un dédain qui me navre aujourd’hui. Je n’avais même pas encore entendu pétarader le moteur ni senti les vibrations du véhicule en croisière que j’avais relégué au musée des horreurs automobiles la Dyna Z de Jules. Pauvre Jules ! Pauvre monture ! Je les enveloppais tous deux dans la même détestation. L’homme à qui je devais tant m’était soudain devenu odieux. Je me savais injuste, ce que je lui reprochais c’était surtout ma propre indélicatesse à son égard, l’offense que je lui avais faite en lui faussant compagnie lors de notre dernière entrevue, alors qu’il m’avait invité dans un bon petit restau. Néanmoins je persistais à lui en vouloir, ou plutôt à m’y essayer.

C’était peut-être aussi d’en être réduit à me faire transporter. De dépendre des autres. De ne pas avoir réussi à tirer mes plans. De commettre étourderie sur étourderie. Par exemple, on venait à peine de quitter l’hosto que j’ai pris conscience que je n’avais même pas songé à rendre une petite visite à Samuel. On en aurait eu le temps, on n’était pas à cinq minutes.

J’ai cru pouvoir me consoler en me disant que j’étais sous l’effet des médicaments, que ça ne durerait pas, que j’allais vite retrouver tout mon mordant, avant même notre arrivée à la Boissière, qui sait ? Et puis la conscience de ma faiblesse est revenue me submerger.

J’aurais dû au moins savoir gré à Jules d’avoir par sa seule présence tempéré le courroux de la matouze découvrant ma nouvelle tenue, le manteau surtout.

« Qu’est-ce que c’est que ces vêtements ? C’est ton amie qui t’a payé ça ?

– Je te raconterai, maman. »

Elle a insisté, au bord de l’apoplexie, et je me suis vu contraint de lui avouer que j’avais échappé de justesse à un incendie. Je ne lui avais rien dit pour ne pas l’inquiéter mais je revenais de loin.

Seule la censure qui frappait toute allusion à mon père l’a empêchée de s’appesantir sur la perte de mon manteau, cet héritage. Son regard en disait déjà plus qu’assez.

Elle tâtait les étoffes, reconnaissant leur qualité, jugeant quand même les fringues démodées, repérant des défauts.

Le baluchon a eu droit à un déballage en règle. Par égard pour vos narines, je me bornerai à vous livrer cette réflexion :

« Elle pouvait pas faire tourner une machine, ton amie ? »

On m’avait abandonné la banquette arrière de la Panhard. Je vous jure, j’ai plusieurs fois pensé à profiter d’un arrêt ou même d’un simple ralentissement pour m’enfuir. Complètement débile.

Autant dans la Taunus de Constant je savourais la curiosité des badauds, autant elle me gênait à présent. Et pas une once de tendresse pour notre chauffeur obligé par sa taille minuscule à conduire du bout des pieds, tout ce que j’avais dans l’esprit c’était l’image du couple grotesque qu’il formait avec la matouze sur la banquette avant, sans parler de leur passager ballotté sur l’autre. Le moindre détail du décor proche ou lointain me donnait la nausée, l’odeur de vomi du similicuir, la forme des poignées de porte, le tableau de bord, le paysage.

Quelle différence avec le voyage à Étretat, auquel tout me ramenait pour mon plus vif déplaisir ! La bande de jeunes dans une caisse décalée était devenue un ramassis de vieux, moi compris, dans une guinde aussi périmée qu’eux. Surtout, je ruminais telle une herbe amère mon picotin de dissonances. C’est à Étretat que Carmen et moi avions conçu cet enfant dont on prétendait nous frustrer, à cette époque je connaissais à peine ma cousine et lui vouais une curiosité timide et distante, aujourd’hui que d’une certaine façon elle avait moins de secrets pour moi elle m’était encore plus mystérieuse et je n’aurais pas su dire si je l’aimais, en tout cas je n’étais plus amoureux d’elle, quand je l’avais revue il m’avait semblé avoir affaire à quelqu’un d’autre, on avait couché ensemble et je n’avais pas retrouvé les sensations de la première fois, pas seulement parce qu’on s’y était pris autrement, elles étaient perdues à jamais dans un souvenir à la fois inaccessible et indélogeable, comme tout ce que nous avions vécu à Étretat, cette suite d’événements abîmée dans le passé récent tel un bateau perdu dans des mers profondes et lointaines, à jamais. Comme aussi cette caméra que m’avait offerte la matouze et qui avait péri dans l’incendie de la villa Morgane. Ce que ça représentait d’économies ! Mais voilà qu’à ma tristesse se substituait une espèce de rejet.

Serait-ce que ma brève aventure avec Caroline m’avait inspiré un attachement durable au luxe ? Je me rappelle avec précision m’être découvert une répugnance soudaine à l’égard de tout ce qui pouvait sentir la ringardise et la pauvreté.

Pendant ce temps, la matouze ne tarissait pas d’éloges sur la Dyna, ayant trouvé là un sujet de conversation suffisamment neutre à ses yeux et Jules se faisant un devoir de lui répondre et de la renseigner, alors que j’aurais parié mon trésor secret (si vous n’avez pas deviné de quoi il s’agissait, patience) qu’il lui avait déjà tout débité à l’aller. Mais bon, puisque vous y tenez, apprenez que cette tire était l’affaire du siècle, compte tenu des frais de déplacement de l’acquéreur (il avait dû aller jusque dans le Var en prendre possession). Après quoi on a eu droit à plusieurs couplets sur tous les avantages et sur certains inconvénients du modèle sinon de l’exemplaire, je vous passe les détails.

Plus la Boissière approchait, plus je sentais gonfler en moi des projets d’enlèvement dont pourtant je mesurais avec une douloureuse acuité le manque de réalisme. Je me portais à rêver d’échelles de corde et de déguisements, moi ne qui pouvais pas mettre un pied devant l’autre sans cannes. Bref, je sombrais dans la mauvaise foi.

Le programme prévoyait qu’on se retrouve tous à la Boissière dans l’après-midi, y compris Carmen, que l’oncle serait allé chercher à son pensionnat, où il la ramènerait le soir. Ça tombait bien, on était mercredi. Elle manquerait juste le sport et le conservatoire. Le conseil de famille était censé se terminer avant le dîner, auquel nous les Parisiens n’étions pas conviés. On n’avait qu’à se débrouiller. Typique de Marie-Jo, et de l’oncle, qui se laissait mener par le bout du nez, pardon si je me répète.

Du coup, la matouze avait décidé qu’on rentrerait dans la foulée, en dînant en route. Ça nous mettrait à Paris vers une ou deux heures du matin. Jules avait acquiescé. Ainsi ma sœur Annette resterait seule moins longtemps.

Devant, la conversation avait dévié sur un sujet bien flippant, le percement du tunnel sous la Manche, et ça m’a déclenché une vieille crise d’angoisse à l’insu des débatteurs. J’en ai eu des spasmes, impossible d’avaler ma salive, mais j’aurais pu crever, tout le monde s’en foutait. Dans quel état j’allais être pour défendre nos droits à Carmen et moi !

J’ai fini par demander qu’on s’arrête.

« Qu’est-ce que t’as ? T’es malade en voiture maintenant ?

– Comment ça, maintenant ? On a jamais eu de voiture.

– T’aurais pas dû manger ce deuxième croque-monsieur. D’abord t’avais déjà déjeuné à l’hôpital.

– J’avais besoin de reprendre des forces. C’est pas ça le problème.

– C’est quoi alors ?

– Un besoin pressant.

– On arrive dans cinq minutes.

– Dix », a fait Jules.

« Tu vois, t’y connais rien. Bon, je tiendrai pas dix minutes.

– Oh là là ! cette mauviette. »

Jules s’est garé sur le bord de la route et a éteint son moteur. Le silence m’a fait du bien. J’ai repoussé l’aide de mes ambulanciers et suis descendu tout seul sur l’accotement. L’air était vif. Je me suis mis à pleurer.

« C’est ça ton besoin pressant ? »

Jules s’était rassis au volant et affectait de lire la carte.

La matouze a eu l’air de regretter son ton railleur. Elle s’est approchée, a tendu la main comme pour me caresser la joue.

« Ça te va pas si mal, la barbe.

– Me touche pas.

– Non mais dis donc, je suis ta mère. C’est comme ça que tu me remercies d’être venue te chercher ?

– T’aurais mieux fait de rester avec Annette. Imagine qu’il lui arrive quelque chose.

– Elle craint rien. Et puis j’ai demandé à Würtz d’avoir l’œil.

– Tu parles, il bosse la nuit et dort le jour.

– Écoute, on appellera ta sœur avant de partir, c’est prévu.

– De la Boissière ? T’as bon espoir. »

Je ne pleurais plus. La matouze s’est offert une cigarette.

« On est d’accord, elle a fait, Marie-Jo est une peste. Mais va pas la braquer d’entrée de jeu.

– C’est quoi ce conseil ? T’es pas de mèche avec elle ?

– Tu sais bien que non.

– Non, je sais pas bien. Entre toi qui veux pas de notre enfant et Marie-Jo qui veut le garder pour elle... »

On est repartis, et elle n’a plus desserré les dents avant qu’on franchisse le portail de la Boissière.

Marie-Jo est sortie sur le perron. Elle nous a salués sans chaleur. Elle avait sa tête des mauvais jours, si je puis dire, car je ne lui en ai jamais connu d’autre.

Ça ne tenait donc pas à elle si j’ai tout de suite senti quelque chose d’anormal.

« Où est Carmen ? » j’ai demandé.

« Ils ne vont pas tarder. Ils devraient déjà être là. »

Derrière elle, dans les profondeurs de la maison, le téléphone a sonné. Elle est allée décrocher sans nous proposer d’entrer, ni même de monter. J’ai vu Jules tendre l’oreille et prendre une expression bizarre.

À la voix de Marie-Jo se mêlaient des cris. Mes mains se crispaient sur les poignées de mes cannes.

« Qu’est-ce qui se passe ? » a lancé ma mère.

Déjà elle gravissait le perron.

Pour toute réponse, on a entendu un hurlement, puis le bruit d’une chute.

 

(À suivre.)

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