Tais-toi quand tu parles, 25

Publié le par Louis Racine

Tais-toi quand tu parles, 25

 

J’ai vu Paula, mais j’aurais préféré ne pas l’avoir vue. Ou que ce ne fût pas elle.

L’être humain qui suivait l’allée, soutenu par un infirmier, tous deux ruisselant de pluie, m’a fait penser à la fille à l’éther, la maigreur en plus, le regard en moins. Grise. Éteinte. Elle, Paula !

Ce n’était pas mon premier cadavre. Mais celui-ci était vivant.

C’était un cadavre moral.

Je me sentais devenir cadavre moi aussi. J’ai compris ce jour-là ce qu’est la sidération.

Puis la parole m’est revenue, et malgré tous mes efforts pour me dominer j’ai montré de la colère.

« Alors comme ça les parapluies sont réservés aux chefs et à leur garde rapprochée ! Les douches froides ne vous coûtent rien. Pour les électrochocs, je suppose que vous faites pédaler vos patients. »

Bon, ça ne servait guère ma cause, alors j’en ai rabattu.

« Excusez-moi. Quand je constate ce qu’elle est devenue en deux ans... Vous savez qui c’est, cette fille ? Cette femme ? Quel génie c’était ? C’est ? »

Elle avait disparu. Le directeur me contemplait, bien calé dans son fauteuil, les coudes sur les accoudoirs, le menton sur les index de ses mains jointes.

« Vous ne l’avez pas vue à son arrivée. Quant au triste spectacle qu’elle offre aujourd’hui, elle en est seule la cause. Une fois de plus elle s’est enfuie après le déjeuner, le parc est grand, nous avons mis du temps à la retrouver. Intacte. Maintenant j’aimerais bien savoir qui vous êtes.

– Norbert. Ça devrait vous suffire. »

Si le verbe tiquer convient pour décrire sa réaction, disons que, vu l’impassibilité ordinaire du personnage, c’était une façon particulièrement violente de tiquer.

« Qu’est-ce qui vous fait penser qu’elle serait contente de vous voir ?

– Le simple bon sens. C’est peut-être ma faute si elle est ici. Parce que je suis parti. Aujourd’hui je suis revenu. Laissez-moi la rencontrer, lui parler. On était très proches. On était amants et associés. Ensemble, on a accompli des choses incroyables au service de la société. Vous avez sûrement entendu parler de l’affaire Messmer. Des meurtriers pareils, c’est de votre ressort. Sans Paula et moi, combien auraient-ils fait de victimes ? »

Tout étonné d’avoir réussi à débiter ce discours sans être submergé par l’émotion, j’attendais.

Ses coudes ont quitté les accoudoirs pour le plateau du bureau.

« Vous souhaitez avoir une entrevue avec mademoiselle Masurier. »

Mon cœur s’est mis à bondir d’espoir.

« Je pense que ce serait une mauvaise chose.

– Pourquoi ? (Forme atténuée de Pourquoi, connard ?)

– Toutes les fois, heureusement assez rares, où elle a entendu parler de vous depuis qu’elle est à Châtelguyon, elle a fait de telles crises que nous avons cru la perdre. »

Son regard était dépourvu d’animosité, son discours, son ton, de condescendance. J’oubliais peu à peu l’infect Pithois. Rien ne prouvait que l’homme que j’avais en face de moi fût un ennemi.

« Entendre parler de moi et m’entendre parler sont deux choses différentes. Vous ne voulez pas tenter l’expérience ? On pourrait commencer par une communication téléphonique, ou par nous mettre dans deux pièces voisines. Ou par lui faire entendre une déclaration que j’aurais enregistrée. »

Il m’observait sans répondre. Au lieu de m’énerver, ça avait plutôt le pouvoir de me calmer.

« Est-ce qu’elle a des visites ? Est-ce qu’elle en a eu ? Jules Laforgue, ça vous dit quelque chose ?

– Il est venu plusieurs fois, au début. Je ne vous cache pas que j’étais sceptique quant au résultat. Il a fallu toute la persuasion de son frère pour que j’accepte de tenter l’expérience, comme vous diriez. Un jour monsieur Laforgue a reconnu de lui-même qu’il valait mieux qu’il renonce. Il en était navré. Nous aussi. »

Ce type m’inspirait de plus en plus de sympathie. J’appréciais tout spécialement sa façon de s’exprimer. Sa gravité sans pose. Loin des sourires de l’autre salopard.

« J’aurais une autre question.

– Je vous écoute.

– Qu’est-ce qui est arrivé au père de Paula ? Pourquoi a-t-il été radié de l’ordre des médecins ? Est-ce que ça ne pourrait pas avoir un rapport avec les troubles dont elle souffre ? Je ne dis pas ça pour me disculper, je suis prêt à reconnaître tous mes torts, mais est-ce que mademoiselle Masurier n’était pas déjà un peu fragile ? Bien qu’émancipée ? C’est bizarre la relation qu’elle avait avec ses parents, non ? Est-ce que cette distance qu’elle avait prise ou dont ils étaient convenus entre eux ne pourrait pas être liée à des écarts commis par son père ? Je me demande si elle ne m’a pas laissé entendre un jour qu’elle avait des raisons de s’identifier à Isabelle Messmer. Mais je n’ai pas l’impression que cette affaire vous parle.

– Je connais l’histoire de Paula. (Paula ! on progressait.) J’aimerais connaître la vôtre.

– Euh... vous avez le temps ? »

Il a enfin souri.

« Moins que vous, peut-être. Disons que je suis prêt à vous consacrer cet après-midi.

– C’est du chantage ?

– Pardon ?

– Que je vous raconte ma vie, c’est votre condition pour me laisser voir Paula ?

– Nullement. Je vous le répète, je ne suis pas favorable à cette entrevue. Mais peut-être saurez-vous me faire changer d’avis.

– J’avais raison, c’est du chantage.

– Norbert... je peux vous appeler Norbert ? Si vous me racontiez. »

Bon, il l’avait voulu.

J’ai parlé près de deux heures. À un moment il m’a fait apporter un verre d’eau. Je suis pourtant loin d’avoir tout dit. Je m’en suis tenu à nos relations, entre Paula et moi, Paula et ma famille, ma famille et moi. J’ai parlé de Carmen et de notre enfant, de l’oncle Bourzeix et de Marie-Jo. Pour finir j’ai rendu hommage à Alicia, qui m’avait aidé à retrouver un tant soit peu de dignité, à Jules, qui semblait continuer de me guider, bien qu’à distance et indirectement, et j’ai réussi à évoquer sans pleurer la fille à l’éther.

Un silence a suivi, reposant, que j’ai toutefois rompu :

« Je vous dois combien ? »

Il a eu un bref, très bref sourire.

« Écoutez, voici ce que je vous propose. Nous allons organiser une rencontre entre Paula et vous. Vous allez d’abord vous montrer. Puis vous lui parlerez. Quelques mots. Surtout pas plus. Nous verrons si un contact physique est envisageable, mais là encore il faudra rester très mesuré. Vous pourriez par exemple lui toucher le bras, délicatement, ça va de soi. Si les choses se passent bien, nous vous laisserons seuls, mais nous serons prêts à intervenir dès que nécessaire. Pendant cette phase, vous devrez rester très prudent, agir très progressivement. »

J’acquiesçais au fur et à mesure.

« J’attire votre attention sur les risques que nous prenons et que nous faisons prendre à Paula. Il faudra en assumer toutes les conséquences. Pour autant, si nous échouons, ce ne sera la faute de personne.

– La faute à pas de chance, alors ?

– Norbert. Ce n’est pas un jeu. Pas même un noble jeu. Ce n’est pas une partie de go.

– Comment... ?

– Voyons, je vous l’ai dit, monsieur Laforgue est venu plusieurs fois à la clinique. »

Ç’a été plus fort que moi.

« Qu’est-ce qu’il vous a raconté d’autre à mon sujet ? »

Et, comme il tardait à répondre :

« Vous prétendiez vouloir me connaître, alors que vous saviez déjà tout.

– Savoir et connaître sont deux choses différentes. Partons plutôt sur la base d’une confiance réciproque. Tout le monde ici, à commencer par vous et moi, désire voir s’améliorer l’état de Paula. Encore faut-il qu’elle le désire elle-même.

– D’accord. Il y a cependant quelque chose qui me gêne.

– Quoi donc ?

– Je suis arrivé ici avec un moral d’acier. Vous m’avez fait douter. Maintenant j’ai peur d’une catastrophe, et j’ai peur de ne pas pouvoir la supporter. Je ne me vois pas repartir sur un échec. Je ne saurais pas où aller. Où dormir. Ni surtout pourquoi.

– Vous êtes pourtant habitué à la précarité, je crois. En tout cas nous pouvons vous loger ici pour la nuit.

– Oui, vous cherchez à m’enfermer. »

Dit sur le ton de la plaisanterie. Mais je sentais se resserrer comme un piège autour de moi. Ça faisait longtemps.

« Il n’est absolument pas question de ça. Je vous propose seulement un vrai lit.

– Et comment je vous paierais ? Je n’ai pas un sou. Et aucune couverture sociale.

– Raison de plus pour que n’allions pas vous enfermer. Mais, à ce propos, il serait bon que vous régularisiez votre situation. Nous pourrons en reparler plus tard. Pour l’instant, si vous êtes prêt... l’êtes-vous... ? »

Je ne l’étais plus, mais j’ai fait comme si.

On m’a fait entrer dans une vaste pièce éclairée par une baie vitrée donnant sur le parc. Il y avait là une banquette et des fauteuils, j’ai pris place dans l’un d’eux et peu à peu cessé de claquer des dents et de trembler. Puis j’ai entendu un bruit de voix dans le couloir, et un infirmier est apparu, suivi de Paula, elle-même suivie du directeur. Elle m’a jeté un regard furtif et s’est assise en face de moi sur la banquette, à deux mètres de distance. On aurait dit des étrangers dans une salle d’attente, sauf que des étrangers ne se dévisagent pas comme ça. Je la regardais dans les yeux, tâchant de rendre les miens doux et affectueux, sans rien lire dans les siens qu’une vague curiosité, et encore. C’était comme si elle avait changé d’identité. Et de fait, j’avais beaucoup de mal à admettre que la jeune femme qui était là puisse encore s’appeler Paula, que ces yeux d’ambre terni, cette chevelure d’écorce, ces mains sans grâce aient pu être d’or, de feu, d’esprit.

« Paula, a dit le directeur d’une voix posée, je vous avais annoncé une visite. Est-ce que vous reconnaissez la personne qui est venue ici pour vous voir et vous parler ? »

Ses mains se sont crispées sur ses cuisses pitoyables.

« Oui. »

J’ai failli hurler. Cette voix caverneuse, âpre, ce n’était pas la voix de Paula ! Je me suis dominé à grand-peine. Un coup d’œil vers le directeur, qui a incliné la tête.

« Bonjour, Paula. Je suis Norbert. »

Une lueur est apparue tout au fond de ses yeux, un sourire imperceptible a affleuré sur ses lèvres.

« Je sais. »

L’atmosphère brusquement s’est détendue, apaisée. On s’entreregardait tous, j’ai encore consulté du regard le directeur, qui de nouveau m’a encouragé. Paula se tournait alternativement vers la fenêtre et vers moi.

« Comment vas-tu, Paula ?

– Mal. »

Elle n’avait pas changé d’expression.

Nouvelle consultation, nouvel assentiment. Je me suis levé tout doucement et suis allé m’asseoir à côté d’elle sur le canapé. Elle n’a pas bougé.

Sa peau était diaphane et comme parcheminée. Lentement, j’ai avancé la main, l’ai posée sur son avant-bras. À travers l’étoffe de son chemisier, ce que je sentais m’a paru inerte et froid.

« Tu veux bien qu’on se parle ?

– Oui. »

Un dernier échange de regards avec le directeur et les infirmiers, et tous trois sont sortis sans hâte, refermant la porte derrière eux. Mais ils nous surveillaient par l’oculus.

Se parler, donc.

Comme elle ne disait rien, j’ai commencé.

Chacun regardait devant soi, c’était commode. J’avais retiré ma main de son bras. De temps en temps je sentais son épaule contre la mienne, ça me gênait presque. Je pensais qu’il valait mieux éviter les contacts pour le moment, surtout s’ils me causaient ce genre de malaise. Je continuais à parler. De quoi ? De nous, bien sûr, de ma fugue, de mon retour, de la sévrienne aux yeux gris, de Placide, de mes efforts pour la retrouver, je lui demandais pardon, j’évoquais nos bonheurs passés ; peu à peu, avec ce qui me paraissait la plus grande honnêteté dont on puisse faire preuve, je lui brossais un tableau de mes erreurs mais aussi de mes réussites, pour en venir à l’essentiel, le vœu que j’avais formé de m’intégrer plus sérieusement à la société, d’y faire œuvre utile et de travailler à rendre les gens heureux autour de moi, et d’abord ceux auxquels je tenais le plus, les gens que j’aimais, je t’aime, Paula.

Après ces derniers mots, je m’apprêtais à lui passer le bras derrière les épaules, sans brusquerie, sans pesanteur, d’autant plus délicatement que je l’avais sentie se raidir quelque peu. À peine l’avais-je touchée qu’elle a bondi sur ses pieds et s’est mise à hurler, les deux mains plaquées sur ses oreilles : Tais-toi ! Tais-toi ! Tais-toi ! Tais-toi !

La porte s’est ouverte à toute volée, les infirmiers ont fait irruption, se sont précipités sur la malheureuse, qu’ils ont emmenée toujours hurlant, ses cris se répercutant dans les couloirs, bientôt relayés par d’autres cris, j’imaginais le personnel débordé, un cataclysme, voilà ce que j’avais déclenché.

Le directeur m’a demandé de le suivre dans son bureau. Là, il m’a fait asseoir, s’est assis à son tour et, avec un calme qui forçait l’admiration :

« Désolé.

– Vous n’y êtes pour rien. Mais que ce ne soit la faute de personne, c’est n’importe quoi. J’ai dû déconner à un moment. Ça se passait bien pourtant. Où est-ce que je me suis planté ? Vous écoutiez derrière la porte, non ? Il faut m’aider, là, parce que je ne vais pas bien du tout.

– Si je dis que je suis désolé, c’est que Paula et vous venez de passer un moment très douloureux. Mais vous ne devriez pas vous en vouloir. C’est peut-être vous qui allez nous aider. Nous aider à aider Paula à guérir. Restons en relation, si vous en êtes d’accord, bien sûr. J’aimerais aussi que vous me permettiez de lire ce texte que vous avez commencé. Oui, je sais, vous n’en avez qu’un exemplaire. Mais quand vous aurez terminé le chapitre en cours, le quatrième, si j’ai bonne mémoire, faites-en faire une photocopie et envoyez-la-moi. Ça m’intéresse. Et n’hésitez jamais à m’appeler si vous en éprouvez le besoin. Nous allons en rester là pour aujourd’hui. Je ne pense pas qu’il soit pertinent que vous dormiez à la clinique, mais j’ai des amis à Chambon qui vous hébergeront gratuitement. Demain, vous rentrerez à Paris, et vous irez voir votre mère et votre sœur. Vous prendrez le train, avec votre Solex en bagage accompagné. Je vais vous prêter de l’argent en échange d’une reconnaissance de dette signée de vous, vous me le rendrez quand vous le pourrez. Pour le voyage, et pour les photocopies. Allez, Norbert, bon vent. Ah ! il faudrait quand même que vous régliez la question de votre statut social, de votre protection etc. Ne vous créez pas de difficultés inutiles. Et encore une fois, ne regrettez pas votre démarche. Cette visite a été positive, malgré tout. Je n’en étais pas sûr il y a deux heures, maintenant je le sais. Vous avez bien fait de venir et je vous en remercie.

– C’est moi qui vous remercie. Dur métier que le vôtre. »

Il m’a donné l’adresse de ses amis, l’argent (deux cents francs), je lui ai signé son papier, on s’est serré la main, il ne pleuvait plus, mon Solex m’attendait devant la grille, qui s’est ouverte, j’ai salué d’un grand geste du bras l’assistance massée sur le perron (le directeur, la femme revêche, un infirmier) et je suis parti.

Comment avais-je pu m’imaginer qu’une simple visite à Paula réglerait son problème ? Vous dites ? Et le mien ? Bon, là-dessus quand même les choses avaient bien avancé. Pour en rester à la rubrique fantasmes, j’avais un très léger soupçon que les amis en question soient les complices d’une sombre machination (on m’enlèverait pour me ramener à la clinique), et en les voyant je n’ai pas été rassuré plus que ça, mais il faut avouer qu’ils m’ont bien accueilli, restant sur leur réserve toutefois, comme des gens habitués à rendre ce genre de service et qui n’y pensent plus, ils m’attendaient, on leur avait téléphoné, ils pouvaient m’héberger sans problème, ils m’ont demandé si je voulais dîner, volontiers, j’ai fait, j’ai partagé leur repas, il y avait là des ouvriers saisonniers, des adolescents en apprentissage, un couple de babas cools, une dizaine de convives au total en plus des hôtes, ça blaguait gentiment, ça parlait beaucoup politique aussi, je ne m’en suis pas mêlé, ce n’est pas que ça ne m’intéressait pas mais j’étais crevé, j’ai répondu à deux ou trois questions personnelles, puis on m’a montré mon lit dans un grand dortoir aménagé sous les combles, je n’ai toujours pas compris ce qu’était cette maison, c’était sympa en tout cas, j’avais sommeil et j’ai boudé la veillée malgré la tentation, certains ont sorti des instruments de musique et une forêt de bières a envahi la table, mais moi j’avais mieux à faire, et d’ailleurs je n’étais pas le seul, on était trois ou quatre à monter se pieuter, les autres sont restés relativement discrets, on n’entendait que de lointains échos de leurs chants et de leurs rires, moi je commençais une autre vie, c’était bien joyeux aussi.

À l’aube, je suis reparti. J’ai ramené le Solex, avec le petit mot gentil et le plein, après quoi j’ai fait du stop jusqu’à Paris, j’ai été pris par un trio de nanas complètement allumées qui venaient de passer une semaine à la campagne à réviser leur concours de médecine, elles m’ont déposé place d’Italie, pile à l’heure pour mon cours du jeudi, en m’embrassant chacune sur la bouche, Tu vas nous porter chance, elles ont dit, il ne m’était jamais venu à l’idée que je puisse porter chance à qui que ce soit, n’empêche que j’étais heureux, le fric du voyage plus le reste, j’avais de quoi tenir un moment, j’ai arrangé le coup avec mon élève pour les semaines à venir quand je bosserais à L’Ethnologue, après quoi je suis allé chez Susana, elle recevait des copains, dont le batteur de la rue de la Huchette, elle avait fait une feijoada de compétition, j’ai passé une super soirée, à part ça autrement plus bruyante qu’à Chambon, puis, bien avant la fin, j’ai senti arriver les larmes en pensant que la seule personne à qui j’aurais pu raconter tout ce que je venais de vivre, c’était Paula. J’ai pris mon duvet et je me suis couché dans un coin.

 

(À suivre.)

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