Tous les pigeons s’appellent Norbert, 18

Publié le par Louis Racine

Tous les pigeons s’appellent Norbert, 18

 

N’allez pas croire que je n’appréciais chez Douvenou que la facilité avec laquelle il aplanissait mes difficultés, certaines du moins. J’aimais sincèrement ce garçon, et l’idée qu’il ait pu lui arriver malheur m’était insupportable. Si en plus j’y étais pour quelque chose, fût-ce indirectement ! Bref, je devançais presque les pompiers dans leur course bien orientée, le surgé aidant, et j’ai été le premier (le seul, aussi, et c’était la première fois de ma vie) à m’écrier : « Dieu merci ! » en voyant que mon copain vivait encore. Ce que je m’étais imaginé ? À quoi bon le préciser ?

Vivant, donc, quoique inanimé. Le surgé avait rappliqué, puis était reparti tenter de joindre les parents, le pion qui avait découvert Douvenou évanoui dans les toilettes répondait aux questions des pompiers, on m’a interrogé aussi, est-ce que ce garçon était épileptique ? Le surgé est revenu, il avait eu la mère, non, non, jamais de crise d’épilepsie, on l’a transporté à l’hôpital Saint-Louis, sans me proposer de l’accompagner, je n’ai pas non plus voulu m’imposer. Quelqu’un a parlé d’un simple malaise vagal, un pompier m’a dit qu’il avait déjà vu le cas, Je suis pas médecin mais il va s’en tirer ton copain, on va juste lui faire des examens, je l’ai trouvé sympa de chercher à me rassurer. Et, comme je vous sens inquiets, je vais en faire autant pour vous : Douvenou s’en est tiré, malaise vagal, en effet. Le pauvre, depuis le matin il se sentait tout flapi, conjonction de tracas, un embarras gastrique, peut-être dû au déjeuner de la veille (Isabelle aussi avait été gênée, je devais l’apprendre plus tard, or ils avaient mangé la même chose), des scrupules à mon égard (il jugeait m’avoir trahi mais en même temps s’était mis à douter de ma moralité), une certaine émotivité, le stress dû à la prof d’anglais, bref, à la fin de la matinée il s’était réfugié dans les toilettes, où il avait déjà passé la récré de dix heures, là, il avait perdu connaissance, un peu comme moi l’autre soir, quelles petites natures nous étions.

Et ma pitance, au fait ? Avec tout ça il n’était pas loin d’une heure, j’avais les crocs, et en poche à peine de quoi m’acheter une demi-baguette, à moins de revendre à l’unité les tickets de métro du carnet acheté le matin, oui, bonne idée, je me posterais à la station Gare de l’Est, où il y a plein de monde, y compris des touristes en provenance, bravo, de l’est.

J’ai marché jusque-là – jusqu’au métro je veux dire –, pour une station, faut pas déconner, autant économiser et sans frauder, ça aussi ça commençait à bien faire, j’ai revu la brasserie où Jean-Guy m’avait invité, des tas de choses ont défilé dans ma tête, et juste comme je passais devant la terrasse vitrée un serveur m’a reconnu, incroyable, il m’a fait signe, apparemment il souhaitait me parler, je suis entré, je serais au chaud, il m’a souri, c’était le plus sympa de l’équipe de l’autre jour, celui qui en plus avait eu les bons gestes à l’égard de l’infortuné, deux fois mon âge peut-être, donc vingt ans de métier, ça se voyait qu’il avait commencé jeune, Désolé, il a fait, je pouvais pas quitter mon service, mais comment il va votre parent ? (Il se rappelait jusqu’à ce lien.) C’est moi qui suis désolé, j’ai dit, de ce que je vais vous apprendre.

Je lui ai raconté. Ce type qui n’était rien pour nous, pour qui nous n’étions rien, s’agissant d’un Jean-Guy qui pour moi n’était pas grand-chose, a eu l’air vraiment attristé. Toi, mon gars, j’ai pensé, tu iras loin. Peut-être pas dans ta carrière, encore que les gens soient sensibles à toute forme de reconnaissance et que les gens, dans ta branche, ce soit ton plus sûr soutien, mais dans la vie, tout simplement. Enfin, c’est ce que je lui souhaitais. Triste il était, et puis ébranlé, concerné on aurait dit par cette monstruosité : comment peut-on vouloir mettre fin à ses jours ? Ça me regarde pas, il a fait, mais il devait être drôlement malheureux votre parent. Et je suis trop indiscret, mais comment il s’y est pris ? Dans un hôpital, en principe, on est entouré, y a du monde. Comment il a pu ?

« Justement, j’ai dit, c’est ce que j’aimerais tirer au clair. Je vais voir le commissaire tout à l’heure, après déjeuner.

– Vous déjeunez où ? »

Ce type avait un sixième sens, ou joignait à celui du commerce une rare générosité.

« En fait, je pensais juste avaler un bout de pain. »

Il a jeté un très rapide regard circulaire, un truc de pro, n’essayez même pas, et il allait ouvrir la bouche quand j’ai ajouté :

« Mais c’est pas grave, je me rattraperai ce soir. »

Mon hésitation n’était pas feinte, même si elle portait sur un sujet légèrement différent, auquel sont venus s’en ajouter deux autres. J’avais l’intention de dîner avec Paula, comme on sait, mais à bien y réfléchir il ne serait pas si aisé de convaincre ma mère, plutôt à cran en ce moment ; par ailleurs, j’étais censé passer au Petit Suisse payer Jérôme qui m’avait dépanné la veille, vous vous souvenez ; enfin, j’aurais aimé revoir Rémi et si possible Clémentine avant les vacances. Il y avait encore un autre souci, mais je n’ai pas eu le temps de le cerner, le serveur passait à l’action.

« Mettez-vous là-bas, il a dit en me désignant une petite table dans un coin, c’est moi qui régale.

– En quel honneur ? » j’ai fait, content de me souvenir de cette formule bien digne, agressive juste ce qu’il fallait – assortie quand même d’un sourire de gratitude.

« En l’honneur des droits de l’homme. À votre âge, on déjeune pas d’un bout de pain. »

Il avait l’air fâché, j’ai obéi. Après ça il m’a traité comme un client ordinaire, ni plus ni moins affable qu’avec tous les autres de son secteur, j’aurais droit au menu express servi le midi, franchement pas mal, le quart de rouge m’a aidé à dissoudre la boule que j’avais dans la gorge, et l’odeur de la côte de porc charcutière des voisins m’a bien dilaté les alvéoles de l’esprit, oubliées la fatigue et la morosité, retrouvée la confiance en l’avenir, tu parles que Douvenou s’en tirerait, j’ai pu me concentrer sur cette tache à l’horizon, qu’est-ce que c’était ?

La réponse est arrivée en même temps que le filet de hareng mariné. Isabelle Messmer ! Je n’allais pas la laisser tomber ! Isabelle ! J’avais de bonnes raisons de prendre de ses nouvelles, ne fût-ce qu’officiellement, en ma qualité de condisciple et qui plus est germaniste, ça crée des liens (je ferais semblant d’ignorer que d’autres que moi s’étaient chargés de lui transmettre les consignes de Klostermann pour la rentrée de janvier et que le téléphone, ça existe). Et j’avais à cœur tout comme vous de comprendre cette histoire d’arme chinoise.

J’ai eu du mal à sortir de table, je me serais volontiers allongé un moment, j’ai déploré in petto que cette brasserie ne disposât point d’un salon où faire la sieste, un truc à inventer et à généraliser, pourquoi n’y avait-on jamais pensé ? Cette idée d’un petit dodo m’a rappelé la proposition de Jérôme, donc Jérôme, donc la nécessité d’organiser rationnellement mon après-midi, défi suffisamment stimulant pour me remettre sur pied en un tournemain. Le serveur m’a fait signe que c’était bon, je lui ai adressé un regard des plus reconnaissants, et je suis parti.

Cap sur le commissariat, désormais tout proche. Après, l’hôpital Saint-Louis, puis, si j’avais encore le temps, Isabelle, voire Jérôme, sinon direction Clichy et le collège d’Annette. Une fois ma sœur en sécurité au bercail, je ressortirais, j’essaierais d’en savoir plus sur le fantôme récupérateur de pochette. Il me resterait pratiquement une heure de jour. C’était peu, mais je m’en contenterais. Que voulez-vous, on touchait presque au solstice d’hiver.

 

 

Le commissaire était là, il me recevrait dès que possible, j’ai attendu trois bons quarts d’heure mais je ne me suis pas du tout ennuyé, j’avais mon Laforgue, mon début d’Odyssée, au pire j’essaierais de reconstituer mentalement ma fameuse partie de go contre Saka, un de mes passe-temps favoris, et c’est fou la puissance de la mémoire, j’avais déjà réussi à retrouver les trente premiers coups. Après, j’étais bloqué, et c’était d’autant plus bizarre qu’on arrivait au tournant de la partie, là où tout s’était joué. J’avais beau me creuser, me concentrer, ou au contraire me détendre, me relaxer, impossible de dépasser ce point. Ça voulait-il dire que j’avais gagné par hasard ? Idée douloureuse, mais pas invraisemblable.

« C’est à vous. »

Je n’ai pas compris tout de suite, pour moi c’était fini, courte mais incontestable victoire, dix-sept points, bon, j’ai quand même atterri, J’arrive, j’ai fait, je me suis mordu plusieurs fois l’intérieur des joues pour me réveiller, et je suis entré dans le bureau du commissaire, où flottait une odeur de café.

Je n’ai d’abord vu personne, au point que je commençais à regarder sous les meubles quand il est apparu, surgissant de derrière un paravent que je n’avais jamais remarqué, mais qui devait bien avoir été là les autres fois, il n’y a pas de raison, il était en bras de chemise, on aurait dit qu’il n’avait pas fini de se déguiser, ça m’a fait penser fugitivement à un truc qui s’est dépêché de me glisser entre les mailles du cerveau, ça promettait, cette entrevue, j’allais m’écrouler à la moindre chiquenaude, je ne savais même plus pourquoi j’étais venu et ce serait forcément la première question que me poserait le commissaire après m’avoir salué et m’avoir fait asseoir, Qu’est-ce qui vous amène ?

Eh bien non. Comment avais-je pu atteindre de tels sommets d’inconséquence ? La première chose qu’il m’a demandée, c'est pourquoi je n’étais pas en cours. Flic avant tout. Il n’a quand même pas sorti d’un de ses tiroirs mon emploi du temps, mais je n’allais pas lui mentir, « Je sais que vous n’aimez pas que je sèche, j’ai dit, mais je n’ai pas pu faire autrement. »

De derrière le paravent nous parvenait un gargouillis hoquetant, l’odeur de café s'était faite plus présente. Le commissaire a dû voir à mon air effaré que j’étais dépassé par ma propre imbécillité, incapable de malice, de toute façon c’est rarement pour jouer au plus fin que les gens se présentent spontanément devant un commissaire de police.

« Bon, il a enchaîné, qu’est-ce qui vous amène ?

– Je manque de sommeil », j’ai fait, histoire de gagner du temps, et parce que l’espace d’un instant j’avais imaginé que j’étais chez le docteur, à cause de ses avant-bras nus, comme s’il venait de se les laver soigneusement, en même temps je me disais que « je manque de sommeil » n’est pas tellement une phrase que l’on prononce dans ces cas-là, on se plaint plutôt de mal dormir, ce qui n’est pas la même chose, bref je me rendais compte que ma blague ne valait rien, je n’avais pas progressé d’un pouce côté tactique, ne parlons pas de la stratégie, je n’avais plus qu’à me laisser porter par le flot des événements, à m’en remettre à la sagesse de ce type qui attendait encore ma réponse, preuve que la première ne l’avait pas satisfait, sans toutefois me marquer la moindre réprobation, c’était comme si je n’avais rien dit, il passait l’éponge, mais sans doute qu’il n’allait pas se montrer aussi patient très longtemps, et d’ailleurs je me rappelais maintenant, autant y aller franco.

« Comment il s’est suicidé, le fils Rondeau ? » j’ai lancé.

Pas du tout désarçonné, le commissaire m’a proposé un café, il venait juste d’en préparer une pleine cafetière, d’ailleurs vous entendez, ça sonne, j’ai accepté, vous pensez, il m’a servi, trois sucres, d’accord, a attendu que je le goûte, il avait l’air content que je le trouve bon, il a commencé à faire les cent pas dans son bureau, je n’ai pas osé lui dire que ça me donnait le tournis, je craignais qu’il ne me fasse un cours sur les raisons qu’il avait de préférer l’arabica au robusta, chapitre qu’il n’avait fait qu’effleurer la dernière fois mais qui semblait le passionner, non, c’était bien la réponse à ma question inaugurale qui motivait cette déambulation dont a fini par sortir un mot si bizarre que j’ai cru que ça y était, que j’étais reparti pour le pays des rêves.

« Ardillon. »

Il s’était arrêté devant moi, les mains dans les poches, il me fixait comme l’aigle royal le lapereau égaré.

« Un ardillon, il a répété, vous savez ce que c’est ? »

Comme je secouais négativement la tête, en deux secondes il a défait sa ceinture et l’a entièrement retirée. Mes parents ne m’ont jamais battu, je le jure, mais je n’ai pas pu m’empêcher de lever les mains d’un mouvement réflexe pour me protéger, tandis qu’il me mettait sous le nez la boucle métallique en agitant du doigt le petit bidule censé entrer dans les trous.

« Ça », il a fait. « Ça s’appelle un ardillon. C’est tout petit, mais ça peut faire de gros dégâts. »

Vous avez peut-être compris, moi j’étais paumé, sauf sur un détail, je venais de constater que le commissaire portait une montre à bracelet articulé, ça expliquait qu’il n’ait pas pu l’utiliser pour sa démonstration, alors même, vous allez voir comme finalement j’approchais de la vérité, que c’était bien de ça qu’il voulait parler.

Tout en remettant sa ceinture, il m’a raconté. On avait pu reconstituer le scénario. Jean-Guy avait patiemment aiguisé sur le cadre métallique de son lit l’ardillon de sa Kelton, ce qui était plus discret que celui de sa ceinture, ou que de casser son verre de montre ou son verre à boire, et l’avait rendu assez tranchant pour s’en ouvrir les veines. Il avait opéré aux toilettes, où après s’être arrangé les deux poignets il avait plongé les bras dans le réservoir de la chasse d’eau, tout ça sans bruit, sans que personne puisse se douter de rien, quand on l’avait trouvé il était trop tard.

J’avoue, le commissaire s’y était pris adroitement, sa petite danse et sa leçon de choses m’avaient bien anesthésié, ça compensait sa brusquerie, il avait beau parler avec douceur il gardait des manières de policier, enfin c’est ce que je me disais, je n’en connaissais pas beaucoup des flics sinon par le cinéma, mais celui-là c’en était un vrai et alors il s’est passé un truc absolument incroyable, du genre qui ne s’invente pas, m’est revenue une réplique que j’avais en tête depuis un moment, vous me direz si vous percevez le moindre rapport avec la choucroute, on restait dans le cinéma, remarquez, c’était encore ce film de Truffaut, vous savez, La Nuit américaine, et la réplique en question j’aurais eu des tas d’autres occasions de m’en souvenir, pourquoi justement à ce moment-là ? En même temps le lapereau n’était pas fâché de mystifier un peu l’aigle à son tour, et puis ça me distrayait de l’affreux chagrin que ses façons ne m’avaient pas tant épargné que ça, Monsieur le Commissaire ? j’ai fait.

« Oui ?

– Est-ce que les femmes sont magiques ? »

On s’est dévisagés un instant en silence, puis il a dit :

« Norbert, je suis sûr que vous détenez des informations. Vous voulez bien m’aider ?

– Oh oui, jasons. »

Il a souri sans chaleur, a reculé en haussant les épaules et s’est assis à son bureau.

« J’ai un problème avec vous. Je voudrais vraiment vous considérer comme un adulte, qu’est-ce que je dis ? Je vous considère comme tel, mais vous ne faites pas grand-chose pour m’encourager.

– Excusez-moi, c’est simplement que je ne peux rien pour vous. Ça m’embête, je vous assure. Mais vous, vous pouvez me renseigner. »

À la réflexion, je n’étais pas si démuni. S’il répugnait à me répondre, j’essaierais de lui vendre la scène du café de Pantin avec le magicien en planque.

Il s’est un peu braqué, naturellement, mais il m’a laissé continuer.

« Ce Jules Laforgue qui vous ressemble comme un sosie, à part la taille, c’est bien votre frère, non ?

Oui, pourquoi ?

C’est vous qui l’employez comme espion ou il fait cavalier seul ?

Vous nous avez vus tous les deux à Pantin, je sais. Nous vous y avons vu aussi, avec la petite Messmer. Enfin, petite. Elle pourrait être mannequin cette fille.

Vous connaissez son nom ?

Écoutez, Norbert, je ne crois pas que je vais répondre tout de suite à toutes vos questions. Nous parlions de mon frère. C’est plutôt à vous qu’il ressemble. Sauf que vous, les enfantillages, c’est de votre âge. »

On y arrive, je me disais, je vais savoir. Mais juste comme il s’apprêtait à préciser son propos, le commissaire a été appelé en urgence, et en quelques secondes je me suis retrouvé comme l’autre jour sur le trottoir. Vu l’heure, je n’avais plus qu’à foncer à Clichy via un passage éclair par l’hosto, s’agissait pas de louper la sortie du collège.

J’ai quand même pu voir Douvenou, ça m’a fait plaisir et à lui aussi, une infirmière m’avait rassuré sur son état, je suis reparti gonflé à bloc, que c’est beau, c’est beau la vie. Je retrouvais ma légèreté, une sorte d’allégresse fondamentale, en plus je suis arrivé en avance, je me suis amusé à jouer les grandes personnes en attendant l’ouverture du portail parmi quelques parents d’élèves et une poignée d’ados, il faisait soleil, ça sentait déjà les vacances, j’avais hâte de voir la mine réjouie de ma sœur quand elle m’apercevrait, non, je me découvrirais brusquement, pour l’effet de surprise, je me suis tenu un peu à l’écart et j’ai attendu.

Les élèves sont sortis dans le plus grand désordre, j’ai vu passer tout le collège, scrutant les visages, pas seulement à la recherche d’Annette mais avec l’idée de déceler çà ou là une âme de persécutrice, j’ai repéré plusieurs paquets de pestes potentielles, gardons-nous cependant des préjugés, et surtout ne manquons pas la plus mignonne des frangines.

Quand enfin il a été clair que tout le monde était sorti, une pionne m’a interpellé, j’attendais quelqu’un ? Je lui ai dit qui, elle ne voyait pas, alors j’ai rassemblé mes dernières forces pour la suivre d’un pas chancelant jusqu’au bureau de la surgé où j’ai appris que ma petite sœur avait été notée absente toute la journée.

 

(À suivre.)

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